Lorsque vous utilisez un positionnement NRTK (Network Real-Time Kinematic), vous faites confiance aux stations de référence de votre opérateur. La technologie NRTK offre théoriquement une précision de 1 à 2 cm référencé dans le système de coordonnées en vigueur. Mais cette performance suppose une condition à suivre : que les stations de référence soient parfaitement stables dans les trois dimensions.
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Photogrammétrie: Découvrez la solution Raphal
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- La stabilité des stations GNSS
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La stabilité des stations GNSS
Défilez et Explorez
La stabilité des stations GNSS :
le facteur invisible qui impacte directement vos mesures
Pour les experts de la mesure la qualité du positionnement GNSS n’est pas négociable. Une dérive de quelques centimètres peut compromettre un plan d’exécution, un levé foncier ou l’implantation d’un ouvrage.
Pourtant, un élément échappe souvent au contrôle des professionnels : la stabilité géodésique des stations de référence…
…En NRTK, votre précision finale repose directement sur ce socle. Si la station bouge, la dérive se propage et s’amplifie jusqu’à votre récepteur.
C’est pourquoi TERIA a fait de cette stabilité une exigence fondamentale depuis l’origine et une convention avec l’IGN!
Un cas réel issu du réseau TERIA :
la station de l’Île-Bouchard
Focus sur la station de référence ILBO, située à l’Île-Bouchard à proximité de la rivière la Vienne.
Le comportement de cette station illustre parfaitement l’importance du suivi géodésique continue.
Les séries temporelles ci-dessous, calculées par l’IGN, représentent les variations de la position du centre de phase d’antenne dans le repère RGF93.
Chaque point bleu correspond au traitement de données sur 24h:
- dU (Up) — Variation verticale :
Valeurs positives = surrection; négatives = affaissement.
C’est la composante la plus sensible aux phénomènes géotechniques (gonflements argileux, variations de nappes phréatiques, tassements différentiels). - dE (East) — Mouvement Est-Ouest :
Valeurs positives = déplacement vers l’Est ; négatives = vers l’Ouest.
Cette composante révèle les contraintes tectoniques ou structurelles latérales. - dN (North) — Mouvement Nord-Sud :
Valeurs positives = déplacement vers le Nord ; négatives = vers le Sud.
Utile pour détecter les glissements structurels ou les mouvements de terrain.
Note : La ligne rouge verticale marque la mise à jour du système de coordonnées de l’IGN au niveau métropolitain
(passage RGF93 v2 → v2b).
Diagnostic : un phénomène géotechnique cyclique
Sur le site d’ILBO, le comportement de la composante verticale dU montre clairement des cycles annuels de gonflement et dégonflement atteignant jusqu’à 3 cm d’amplitude. Ce phénomène bien qu’anormal est typique des terrains argileux soumis aux variations saisonnières de la nappe phréatique.
Ce type de mouvement peut également expliquer certains désordres observés localement, comme l’apparition de fissures dans les bâtiments, un signal d’alerte pour les professionnels du bâtiment et du génie civil.
Réaction immédiate de TERIA
Grâce au monitoring permanent combiné à des observations de longues périodes des stations, l’équipe d’ingénieurs TERIA a détecté cette instabilité dès la confirmation des premiers signes.
Pour protéger les utilisateurs, TERIA a immédiatement :
- Diagnostiqué l’origine géologique du mouvement,
- Doublé la station sur un autre site géologiquement stable
- Redirigé automatiquement le service NRTK vers la nouvelle station
Résultat :
aucun utilisateur n’a subi d’impact sur sa précision absolue.
Pour aller plus loin : Découvrez comment le réseau TERIA a permis de détecter la naissance d’un volcan sous-marin à Mayotte grâce à l’observation des mouvements des stations permanentes ICI
Le saviez-vous ?
Les réseaux Low-Cost n’ont aucune obligation contractuelle de garantir précision ou disponibilité.
Les 4 questions fréquentes
que vous nous posez
au service client et en formation
1. Les stations CORS bougent-elles ? De quel ordre est le mouvement ?
Oui, si elles sont installées sur des sites mal choisis ou avec des infrastructures inadaptées, le mouvement peut atteindre plusieurs centimètres par an.
Les facteurs aggravants :
- Sols argileux sensibles aux variations hydriques
- Proximité de nappes phréatiques fluctuantes
- Fondations insuffisantes ou inadaptées
- Structures de bâtiments instables (bois, structure métallique, …)
En revanche, si les sites sont choisis avec minutie et que l’infrastructure respecte les standards géodésiques, le mouvement résiduel peut être réduit à
< 5 mm/an, correspondant au niveau de la précision du système de référence.
2. Si elles bougent, ma précision est-elle impactée ?
Absolument. Chaque mouvement de l’antenne de référence vient s’ajouter à votre budget d’incertitude.
Exemple concret : Un déplacement de 5 cm de la station peut transformer votre précision annoncée de 2 cm en une incertitude réelle de 7 à 8 cm (sans même évoquer l’incertitude additionnelle de votre propre récepteur GNSS).
Pour des travaux d’implantation, des levés cadastraux ou des plans de récolement, cette dégradation peut avoir des conséquences juridiques si elle n’est pas détectée et corrigée.
3. Suis-je informé de ces mouvements ?
Rarement. De nombreux opérateurs ne disposent pas de ressources suffisantes pour assurer une surveillance continue. Et même lorsqu’ils détectent des anomalies, l’information ne parvient pas systématiquement aux utilisateurs. Pire encore, les anomalies ne sont pas toujours corrigées et c’est à l’utilisateur de les détecter pour en informer l’opérateur réseau.
4. Quelle garantie ai-je sur la qualité des stations ?
C’est là que les différences deviennent criantes :
- Les réseaux gratuits (bien souvent communautaires) n’ont aucune obligation contractuelle de garantir un niveau de précision ou une disponibilité.
- Certains opérateurs privés effectuent des contrôles internes, mais ceux-ci ne constituent pas un engagement de qualité opposable en l’absence de certification par des audits externes indépendants.
Ce qu’il ne faut pas faire:
Les critères d’une installation de qualité professionnelle
Toutes les installations CORS ne se valent pas. Voici les critères qui font la différence entre une station amateur et une infrastructure géodésique professionnelle :
❌ Ce qu’il faut éviter
- Bâtiment en bois (déformation, dilatation thermique, flexion sous charge de neige)
- Toit métallique (multitrajets GNSS, dilatation thermique importante)
- Antenne sans choke ring (sensibilité accrue aux multitrajets)
- Antenne low-cost (forte variation du centre de phase en fonction de l’azimut et de l’élévation des satellites)
- Fixation sommaire (vibrations, mouvements sous l’effet du vent) Ce type d’installation est souvent observé chez au sein de réseau gratuit ou Low-Cost.
✅ Les standards d’une station géodésique TERIA
- Structure en béton
(stabilité thermique et mécanique) - Fondations adaptées
(étude géotechnique préalable) - Antenne géodésique calibrée avec choke ring
(Leica, Trimble, Septentrio…) - Fixation professionnelle anti-vibrations
- Protection contre les multitrajets (environnement dégagé)
- Infrastructure réseau redondante (NRTK avec stations doublées, pas du simple RTK)
L’approche TERIA : la rigueur au service de votre précision
Une sélection rigoureuse des sites
Avant toute installation, chaque site candidat fait l’objet d’une étude géologique approfondie. Nos équipes analysent la stabilité des sols sur le long terme et évaluent la structure ainsi que la typologie des bâtiments susceptibles d’accueillir une station. Cette analyse est systématiquement validée par nos ingénieurs avant toute décision d’implantation.
Des installations professionnelles
Une fois le site validé, l’installation elle-même répond à des standards exigeants. TERIA déploie exclusivement des antennes GNSS de qualité géodésique, dont le centre de phase présente une stabilité optimale. Les fixations anti-vibrations ont été éprouvées sur le terrain, et les ancrages sont conçus pour résister aux sollicitations météorologiques les plus sévères. Chaque station bénéficie d’une protection optimale contre les multitrajets, grâce à un environnement dégagé et maîtrisé. Enfin, l’architecture repose sur un véritable réseau NRTK où chaque station est doublée par sécurité, garantissant une continuité de service même en cas de défaillance ponctuelle.
Une résilience éprouvée sur le terrain
Ce sont toutes ces mesures combinées qui ont permis aux stations TERIA de résister au cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte en décembre 2024 avec des vents dépassant 220 km/h. Malgré l’ampleur exceptionnelle de cette catastrophe, l’ensemble de nos stations est resté intact. Elles étaient immédiatement opérationnelles dès le rétablissement du réseau électrique, permettant aux géomètres et professionnels du territoire de reprendre leurs activités dans les meilleurs délais, un atout essentiel pour accompagner les efforts de reconstruction.
Un monitoring permanent 3D
La qualité d’une station ne se décrète pas : elle se vérifie au quotidien. C’est pourquoi TERIA conduit chaque jour des campagnes d’analyse de la stabilité selon les trois axes (Nord, Est, Up). Ce suivi est réalisé en étroite collaboration avec l’IGN, qui assure la calibration des stations et valide les corrections appliquées. Tout écart, qu’il soit planimétrique ou altimétrique, déclenche une alerte automatique et une intervention rapide de nos équipes. L’ensemble des mouvements est tracé, archivé et consultable, offrant une transparence totale sur le comportement de chaque station du réseau.
Une transparence totale
L’ensemble des stations TERIA est observable en temps réel via l’application iTERIA ou sur le site du Réseau GNSS Permanent (RGP) de l’IGN, dont TERIA est le premier contributeur de données géodésiques. Vous pouvez consulter l’état de chaque station et vérifier par vous-même leur comportement.
TERIA est le seul réseau français certifié ISO 9001 et ISO 14001 par des organismes indépendants externes. Cette certification valide les processus de suivi, de maintenance et d’amélioration continue qui garantissent la pérennité de la qualité du service. Contrairement aux contrôles internes pratiqués par certains opérateurs, la certification ISO engage TERIA sur des niveaux de qualité mesurables et vérifiables par un tiers de confiance.
« TERIA est l’un des partenaires historiques du RGP. TERIA est aujourd’hui le premier contributeur du RGP, représentant plus de 40 % des stations. «
Votre responsabilité professionnelle mérite un réseau fiable
Lorsque vous signez un plan de récolement, que vous implantez des ouvrages d’art ou que vous délimitez des parcelles cadastrales, vous ne pouvez pas vous permettre de douter de vos données de référence.
La stabilité tridimensionnelle des stations CORS n’est pas un détail technique : c’est le fondement pour garantir votre précision.
Un mouvement vertical de quelques centimètres, même s’il semble minime, suffit à compromettre l’intégrité de vos levés et à engager votre responsabilité professionnelle.
Les conséquences d’une station instable
Lorsque vous implantez, récolez ou livrez un plan, votre responsabilité est engagée.
Une station instable peut engendrer :
- Des erreurs systématiques non détectables sur le terrain
- Des décalages sur chantier (implantations fausses, conflits avec l’existant)
- Des reprises coûteuses (re-mesures, modifications d’ouvrages)
- Des litiges avec les maîtres d’ouvrage, les riverains ou les assureurs
- Une mise en cause de votre responsabilité civile professionnelle
TERIA lance la qualification de la donnée en temps réel
Pour vous accompagner encore plus loin, TERIA a lancé en 2025 deux niveaux de qualification de la donnée pour les utilisateurs du réseau TERIA et des solutions PYX et DELTO, accessibles via les applications iTERIA et TERIAconnect.
En temps réel, consultez votre précision absolue intégrant : la qualité instantanée du signal GNSS, l’état de santé des stations de référence, les dérives géodésiques éventuelles, les effets ionosphériques et troposphériques.
Résultat : un contrôle conscient de votre travail, en toute transparence.
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